Coup d’Etat au Burkina : Le Parti pour le travail et la démocratie condamne le « coup de force » de la junte
Le Parti pour le travail et la démocratie (PTD) condamne le coup d’Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration. Son président, Robert Sawadogo, l’a fait savoir au cours d’une interview qu’il a accordé à des journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso, dans l’après-midi du mardi 25 janvier 2022.
Après la prise du pouvoir par les militaires le lundi 24 janvier 2022, la réaction du Parti pour le travail et la démocratie (PTD) ne s’est pas fait attendre. En effet, le président dudit parti, Robert Sawadogo, a condamné le « coup de force » de la junte au cours d’une interview qu’il a accordé à la presse avant d’indiquer que son parti reste profondément attaché aux valeurs de la démocratie. « Notre parti condamne ce coup d’Etat. En tant que parti faisant la promotion de la démocratie, nous ne pouvons pas cautionner un putsch et c’est dommage que notre jeune démocratie qui a débuté en 2014 se termine ainsi », a déploré Robert Sawadogo.
Le président du PTD a reconnu que quelque part le pouvoir de Roch Kaboré a prêté le flanc à un coup d’Etat. « Il faut noter que le pouvoir de Roch Kaboré a laissé ouverte la porte à d’éventuel putsch. Il y a un certain nombre d’erreurs qu’ils n’ont pas su gérer notamment dans le domaine de la sécurité et la gouvernance. Et derrière ce putsch nous nous méfions beaucoup quitte à ce que la junte nous donne un calendrier clair de ce qui va se passer », a-t-il laissé entendre.
Toutefois, le PTD prend acte, tout en suivant l’évolution de la situation. « Un putsch, ce n’est pas ce que nous voulons. Mais si c’est la volonté du peuple pour que nous ayons la sécurité et une bonne gouvernance, nous prenons acte, tout en suivant l’évolution des choses », a-t-il dit. Avant de condamner une fois de plus, ce coup de force des militaires qui, selon lui, marque un recul démocratique pour le Burkina Faso. Par ailleurs, il a réaffirmé l’attachement de son parti aux valeurs démocratiques.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 26 janvier 2022 à 15:57, par Gwandba En réponse à : Coup d’Etat au Burkina : Le Parti pour le travail et la démocratie condamne le « coup de force » de la junte
Pour toutes les personnes qui pensent que la jeune démocratie burkinabé s’est arrêtée peuvent rassurer car, le coup d’état est également un outil d’expression de la démocratie.
Quand le chef élu est fade de par ses actions pour résoudre les multiples problème pour lesquels il est élu, et se protège avec les dispositions constitutionnelles, il faut à un moment savoir l’arrêter.
C’est ce qui s’est passé. Il est vrai qu’il faut rester prudent mais nous devons être une force de veille pour accompagner cette junte à remettre le Burkina sur un bon chemin et combattre efficacement le terrorisme.
2. Le 26 janvier 2022 à 16:32, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Coup d’Etat au Burkina : Le Parti pour le travail et la démocratie condamne le « coup de force » de la junte
Juste du politiquemùent corrrect ! Votre crocodile là fait peur. Et je me demande si un requin aussi ne ferait pas l’affaire.