Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Lors du conseil des ministres du 6 mars 2024, le gouvernement de transition burkinabè a décidé d’instituer la célébration des pratiques coutumières et traditionnelles chaque 15 mai. Cette journée déclarée fériée est une manière de réaffirmer « la laïcité de l’État et de permettre à la religion traditionnelle de retrouver sa place dans la société ». Gambila Casimir Sanfo de Bamogo est un journaliste à la Télévision nationale du Burkina qui s’intéresse aux questions de culture et de traditions. Pour lui, cette décision est une très bonne chose. Il s’en explique dans les lignes qui suivent.
« La décision d’instaurer les journées coutumières est une très bonne chose, même si c’est venu en retard. Nous faisons partie de ceux-là qui se sont battus pour que nos religions traditionnelles puissent avoir un jour pour être célébrées. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec le président de la Transition sur cette question, avant et après la formation de son gouvernement. Nous avons remarqué que c’est un jeune président très sage. Lors de nos échanges, on a remarqué que c’est quelqu’un qui veut que le Burkinabè redevienne le vrai Burkinabè.
Je remercie le Président Ibrahim Traoré et l’ensemble de son gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité. Ils ont eu ce courage d’autoriser la célébration de ces journées coutumières et traditionnelles, parce que bon nombre de gouvernements ont tenté mais ils n’ont pas pu, parce qu’il y a le poids des religions révélées. Surtout le poids de la colonisation. On ne voulait pas que le Noir découvre qui il est.
Il y a très peu de communautés au Burkina Faso ou de zones au Burkina Faso que je ne connais pas. Je connais a peu près les us et coutumes de la plupart de nos communautés, notamment les ethnies. Si vous ne connaissez pas quelqu’un, vous ne pouvez pas le diriger. Pour connaître quelqu’un, il faut connaître ses coutumes, ses traditions. La décision du conseil des ministres d’instituer ces journées est une très bonne chose.
C’est bien dit « journées coutumières et traditionnelles ». La tradition est très différente de la coutume. La tradition, c’est la perpétuation des faits de société dans une entité sociale humaine donnée. La coutume, c’est actionner des esprits des ancêtres, du mystique pour se protéger, pour offenser. Nous sommes actuellement menacés de terrorisme. On devait actionner ces lieux mystiques qui ont protégé la Haute-Volta et aujourd’hui le Burkina Faso. Il y a des lieux, un djihadiste n’est pas fou pour aller là-bas. Le problème est que les chefs traditionnels et coutumiers sont très réservés. L’administration ne les laisse pas exercer leur boulot. Il y a des lieux culturels qui ont été rasés parce qu’un préfet Gourounsi serait chez les Bobo, donc il s’en fou… Ou un Moagha serait chez les Bissa et il dit que la loi a dit de faire comme ça. On a souillé la plupart de nos lieux de culte. C’est une très bonne chose, cette décision du gouvernement ».
Propos recueillis par Serge Ika KI
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 10 mars à 15:05, par Yovis En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
on n’institue pas une fête religieuse pour affirmer la laïcité de l’État. c’est un non sens. si l’État est laïc, il ne fait pas iruption dans le domaine du religieux. Ou bien les religions traditionnelles sont devenues religion d’État ? Que représente le 15 mai pour les traditions et les coutumes des terroirs du Burkina Faso ?
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Le 10 mars à 22:27, par Citoyen ordinaire En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Mon frère internaute Yovis ! Je pense que tous les Burkinabè not pas le même usage du mot tradition et qui ne signifie pas, comme vous le voyez, religion. La journée des traditions ne signifie donc pas décréter une journée d’une religion traditionnelle mais une journée pour valoriser toutes les pratiques traditionnelles positives pour notre société actuelle. L’excision est une pratique traditionnelle mais je ne crois pas qu’un gouvernement quelconque va faire sa promotion. Alors ne nous focalisons pas sur les aspects religieux de cette journée des traductions mais la valorisation de ce que la tradition des 60 composantes etno-linguistiques du Burkina Faso nous a légué !
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Le 11 mars à 08:35, par Yovis En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Mon frère Internaute Ordinaire. Je prends en compte votre façon de voir et votre approche du sujet. Mais je dis et répète que l’explication du Ministre oriente l’interprétation vers la religion, puisqu’il justifie l’option par la nécessité d’affirmer la laïcité de l’Etat. Quoiqu’il en soit, attendons de voir concrètement le contenu de cette journée dite des traditions et des coutumes.
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2. Le 10 mars à 16:34, par TANGA En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Il manquait cette décision au Burkina Faso.
On aura droit aux teinsé et autres.
Les ancêtres seront honorés et ils répondront à nos appels.
Désormais, chacun devra savoir où faire sa lerde si il peut.
Vive le Burkina Faso
La Patrie ou la mort, Nous vaincrons !
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3. Le 10 mars à 20:07, par Diongwale En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
"La tradition, c’est la perpétuation des faits de société dans une entité sociale humaine donnée". En effet, et la plupart du temps, ça consiste à faire ce qui se fait sans savoir pourquoi on le fait... et c’est éminemment grave, car si on se sait pas pourquoi on fait ce que l’on fait, c’est de l’acculturation.
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4. Le 11 mars à 06:17, par Sacksida En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Vraiment deplorable et dommage cette facon de faire car la Culture est differente de la Tradition ; et avant l’Islam et le Christianisme ces Peuples avaient leurs Coutumes. Donc les Religions Revele avec un Dieu Sublime Maitre des Cieux, de la Terre et de l’Espace Intermediate et Maitre des Orients est Unique pour tous les etres Humains. Par consequent, confondre la Culture en Generale et les Religions est une erreur ; et fixer une date par l’Etat Burkinabe n’a nullement de sens. Le 15 en question est il une date pendant laquelle tous les Coutumiers doivent ils egorger leurs Poulets pour des Ancestres ? De surcroit, la Coutume est differente d’une Region a une autre et de meme d’une Ethnies a une Autre au Burkina Faso. Mais enfin, commencons donc limiter les jours feries pour nous consacrer a la Construction Nationale Burkinabe et resoudre des problemes complexes de notre Peuple Burkinabe : Economique, Sociaux et Securitaire adequats pour etre dans la Paix Veritable et la Concorde Nationale. Que Dieu Sublime aide notre Peuple Burkinabe. Salut
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Le 11 mars à 21:54, par @@GOG En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Le 15 mai tu mettras le contenu que tu veux à cette journée.Tu es le seul à ne pas comprendre le bien-fondé de cette journée.
Moi ,je salue le gouvernement pour l’avoir instituée.
Par exemple, à ce jour,je m’habillerai traditionnel,en danfani ,je ne mangerai que du repas traditionnel,un boual-bouala par exemple.Je ne trinquerai pas de la boisson moderne.
Je tuerai un coq sur mon gris-gris,puisque j’en aurai maintenant très visible ,ou sur le yaaba wendé pour demander à mes ancêtres de protéger ma famille et de m’assurer de bonnes récoltes.Bien sûr ,tout cela ,après avoir consulté le devin du village voisin la veille.
Ce jour là , mes 3 femmes porteront traditionnel dès le lever du jour, mes enfants en traditionnel également !
J’abandonnerai ma moto et je ferai mes courses journalières étant sur mon âne ce jour-là .C’est un contenu que je me propose,tu n’es pas obligé de l’accepter. Tu es hors sujet !
Vive le 15 mai, la journée de la coutume et de la tradition au Burkina.
Vivent les initiateurs de cette journée .
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Le 15 mars à 08:16, par Ilboudo En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Merci bien mon grand
Sacksida
Un commentaire qui en dit plus
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5. Le 11 mars à 08:51, par Sigly Som En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Félicitations !!!
Enfin nous voilà sur le chemin du vrai développement économique et social. Aucun pays ne s’est développé en se basant sur la tradition d’un autre pays. Vive le Burkina Faso
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6. Le 11 mars à 09:50, par SAKO En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Félicitations et merci au Gouvernement pour avoir institué cette journée. Ce n’est que justice faite à nos cultures, à nos ancêtres, à nos traditions. C’est par là aussi qu’on promeut la dignité et le sentiment de fierté pour notre identité, qui constituent, il faut le dire, un facteur important de développement.
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7. Le 11 mars à 21:25, par Wisam En réponse à : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d’avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo
Je vois que chacun donne sa version de ce qu’il sait des religions. Toutes les religions qu’elles soient révélées ou non à comme point commun faire une offrande une divinité donnée. Chez les religions traditionnelle on donne des offrande aux ancêtres. Chez les religions révélées c’est pareil. On fait des offrande pour les ancêtres des arabes et des blancs. Malheureusement il nous ont fait croire que pour nous c’est satanique. Depuis quand un blanc ou un arabe veut votre développement. Même pour vous défendre il ont refusé de vous aider. Les chinois et indiens sont restés dans leur tradition et vous voyer le résultat. Ils sont en avance il s’en foutent des religions fabriquées par les blancs. Malheureusement chez nous on s’ accroche un dieu qui nous connais même pas.
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