Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
De la faculté de Droit et de Sciences juridique set politiques de l’Université de Ouagadougou il rejoint l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM) d’où il sort Magistrat depuis bientôt 8 ans. Il commence sa carrière comme juge au tribunal pour enfant de Bobo-Dioulasso avant d’être nommé juge au siège au Tribunal de Grande Instance de Bobo cumulativement avec ses fonctions de Juge des enfants.
Ghislain Toé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est entré depuis février 2008 à la Mission des Nations unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) comme Officier des affaires judiciaires et un an plus tard comme coordonnateur régional de la section justice pour la Région des Nippes (Sud de Haïti). C’est d’ailleurs cette position qu’il occupe depuis deux ans. Ce bourreau du travail bien fait, marié et père d’une petite fille de 4 ans, nous plonge dans son univers bâti sur l’espoir d’un monde meilleur.
Magistrat, ce n’est pas donné au Faso, on est tenté de demander que diable êtes vous allé chercher dans cette galère ?
Ghislain Toé : Tout l’intérêt se résume en l’acquisition d’expériences nouvelles tant sur le plan personnel que professionnel et je ne regrette rien car j’ai été bien servi de part et d’autre. L’Essentiel du Faso :
Qu’avez-vous remarqué de différent avec le Burkina dès votre arrivée sur place ?
Ghislain Toé : Le plus frappant reste ce sentiment d’instabilité et de désordre. C’est visible et palpable. La différence est encore plus frappante quand vous rentrez au pays après quelques mois passés en Haïti. A la limite, vous êtes heureux quand un policier vous met une contravention parce que vous avez brûlé un feu. Vous vous dites « au moins ici ça fonctionne ». Je n’entrerai pas trop dans les détails mais je dirais aussi qu’il ya une grande différence de culture, et de conception de certaines valeurs. Ici par exemple certains vous salueront indifféremment de la main gauche ou de la main droite, on ne vous dira pas forcément merci si vous rendez service ou faites un cadeau, on ne vous raccompagnera pas à la porte quand vous rendez visite…Autant de petites choses qui choquent un peu au début mais à la longue on finit par intégrer ce nouvel environnement et s’y adapter.
Vous étiez à Haïti le 12 janvier 2010, sur place, pouvez- vous nous dire comment vous avez vécu le séisme ?
Ghislain Toé : Il était 17h 30 environ (22h30 au BF). Je venais juste de raccrocher le téléphone avec la famille au pays. Je suis sorti de mon bureau pour aller dans un autre bureau situé à une cinquantaine de mètres. Je devais pour cela traverser un espace dégagé. C’est là que j’ai été pris de vertiges. J’ai d’abord cru à un malaise physique, et pendant que j’essayais de retrouver mon équilibre, j’ai entendu un grondement qui s’approchait très vite et juste après le sol et tout ce qui était autour de moi s’est mis à bouger : les maisons, les voitures, les arbres... Tout ce qu’il était possible de voir à l’œil. C’est comme si vous étiez sur une planche elle-même posée sur des roulettes et qu’on la secouait. Vous perdez l’équilibre et vous tombez. Les gens autour de vous également. Tout de suite après la première secousse les plus avertis ont commencé à crier « tremblement de terre ! » d’instinct tout le monde est sorti des bureaux. 03 mn plus tard, c’était la seconde secousse, plus violente mais les gens s’étaient déjà rassemblés sur un espace dégagé.
Dans notre Base il y avait quelques dégâts matériels mais pas de blessés. Les bureaux et les bâtiments ont tenu sans problème. On ne se doutait pas que le pays venait de basculer dans l’horreur absolue. Toutes les communications étaient coupées évidemment. C’est vers 21h (02h du matin au BF) que les spécialistes de la Base ont réussi à établir une liaison satellite et chacun se précipitait pour essayer de joindre sa famille pour la rassurer. Pour ma part, parmi tous mes proches, c’est ma mère que j’ai réussi à joindre. J’ai juste eu le temps de lui dire que la terre avait tremblé ici mais que j’allais bien et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter pour moi. Ensuite, ça s’est coupé. Mais j’étais rassuré car elle allait faire passer le message au reste de la famille, mon épouse notamment.
Ensuite nous avons été confrontés à une des nuits les plus longues que j’aie connues. Avec les répliques ça secouait toutes les 5 minutes. J’avais le sentiment à chaque secousse que la terre s’ouvrirait et que ce serait la fin. Tout le staff national comme international s’est rassemblé à la Base. Le lendemain, je suis allé chez moi pour voir l’état de mon domicile. La clôture s’était écroulée et la maison elle-même fortement endommagée. Elle menaçait de s’effondrer à tout instant. Et dans ce stress absolu il fallait continuer à travailler. J’étais sollicité de toute part car il fallait parer à certaines urgences comme empêcher les détenus de s’évader des prisons, faire le point des pertes humaines et matérielles et des effectifs disponibles, mettre en place un plan d’action d’urgence….
A quoi pense-t-on quand on est loin des siens et qu’on vit une situation pareille ?
Ghislain Toé : On pense qu’on est trop jeune pour mourir. On se demande ce que diable on est bien venu chercher dans cette galère comme vous l’avez dit au début. On se dit surtout qu’on n’a pas été assez là pour les siens et on se promet que si on s’en sort on va se rattraper. Mais on réalise surtout qu’on est bien peu de chose. Une fois on est et… pouf !... une fois on est plus. On remet pas mal de choses en question.
A part les casques bleus de l’ONU, arrive-t-il que le personnel civil subisse des actes de xénophobie ?
Ghislain Toé : Dans une mission de maintien de la paix c’est sûr que votre présence ne peut obtenir l’assentiment de tout le monde. Il y a des ultras nationalistes qui estiment que vous n’avez rien à faire chez eux et que votre simple présence est une insulte à la souveraineté de leur pays. Alors oui il ya des gens hostiles mais pas au point de poser ouvertement des actes xénophobes. Personnellement je n’ai jamais été directement confronté à des cas pareils. Néanmoins tout concours quand même à vous montrer que vous n’êtes pas chez vous, qu’on vous tolère seulement et qu’il faut faire attention à ce que vous dites et faites.
Quelle est l’ambiance générale actuellement ?
Ghislain Toé : Il ya un apaisement de la situation sociale vu que le candidat le plus contesté (Jude Célestin) a été écarté des élections. Disons que le climat est plus serein. On va au 2e tour des élections avec moins de stress mais il faut rester prudent car ici il suffit d’un rien et c’est le chaos.
Certains observateurs pensent que l’élection présidentielle pourrait constituer un nouveau départ pour Haïti. Quel est votre avis sur la question ?
Ghislain Toé : Ces élections sont certainement très attendues par la communauté internationale et le peuple haïtien. Les élections sont le point de départ indispensable au rétablissement de l’Etat de droit et des institutions. La stabilisation se fait essentiellement à l’aide de lois. Ces lois il faut les voter et pour ce faire il faut élire ceux qui interviennent dans le processus législatif (président, députés et sénateurs). Tout nous ramène donc aux élections. Pour la présidentielle il est certain que le peuple attend énormément de celui qui sera élu.
On ne peut en vouloir à personne mais quand on attend trop également on risque d’être déçu. C’est ma préoccupation actuelle. Le président élu a beau être compétent et travailleur il n’arrivera jamais à assumer immédiatement tout ce qu’on attend de lui (ou d’elle). Il faudra être patient et travailler main dans la main. Tout le monde ne comprend pas cela malheureusement. Les gens ont tellement soif de changement qu’ils vont vouloir tout à la fois et tout de suite. Ce sera à mon avis le principal problème à gérer après les élections. Sensibiliser et discipliner les populations afin qu’elles regardent désormais dans la même direction. Ce ne sera pas facile car les scissions sont assez profondes. Mais ceci n’est que mon humble sentiment.
Qu’est-ce qui selon vous constitue l’urgence dans la situation chaotique que connaît le pays ?
Ghislain Toé : Tout est urgent et prioritaire à mon avis. Il est difficile de hiérarchiser les besoins. Mais s’il faut vraiment commencer quelque part je dirais que le plus urgent c’est la mise en place des lois et des institutions adéquates. C’est sur cela que tout le reste va se construire. Sans cela on va rester dans le chaos et le désordre car il n’y aura pas de références sur lesquelles s’appuyer.
Haïti a une forte communauté à l’extérieur notamment aux Etats Unis. Comment cette communauté contribue-t-elle à améliorer la situation ?
Ghislain Toé : C’est une question à laquelle il m’est difficile de répondre. C’est vrai que la communauté aux Etats-Unis et au Canada est assez forte. Je pense que leur appui consiste essentiellement en l’envoi de subsides pour leurs familles. Certains investissent également dans le pays. Il ya aussi des communautés organisées de Haïtiens qui mènent des actions humanitaires et sociales en Haïti mais aucun n’envisage dans le court terme de revenir s’y installer.
Qu’est-ce qui constituent les entraves aussi bien sur le plan social que politique, à l’amélioration de la situation ?
Ghislain Toé : Je pense que l’ensemble des problèmes peut se résumer en l’absence de sentiment national et de volonté politique. Les Haïtiens sont des gens fiers. Ils aiment leur pays. Mais tous les événements vécus ces 20 dernières années les ont convaincus qu’il n’y a pas d’avenir, pas d’espoir pour Haïti. Ils le disent souvent avec beaucoup de tristesse et de mélancolie. Alors chacun essaie de sauver ce qui peut l’être encore sans vraiment se préoccuper des autres. Ils avancent donc en rangs dispersés et sont par conséquent plus affaiblis. Il faut donc une réelle prise de conscience d’appartenir à un même peuple et une volonté de s’en sortir tous ensemble et non individuellement.
Ensuite, il faut que les politiques affichent une réelle volonté de sortir le pays de sa situation actuelle. Il faut que les postes politiques cessent d’être des récompenses ou des moyens de pression seulement accessibles à un milieu très restreint. Qu’on mette les hommes qu’il faut à la place qu’il faut et surtout que chacun assume ses responsabilités et ce à tous les niveaux.
Est-ce qu’il vous arrive d’avoir envie de tout lâcher pour rentrer au pays ?
Ghislain Toé : Ah oui bien souvent. Ce n’est pas rose la vie ici pour nous contrairement à ce que certains peuvent croire. Vous travaillez sous des pressions parfois extrêmes dans un environnement hostile. Pour vous donner une idée rien que dans cette période électorale nous avons été évacués d’urgence plusieurs fois et confinés à la Base pendant plusieurs jours. Ce sont des choses qui arrivent fréquemment. A tel point que j’ai fini par garder dans mon bureau un matelas, des vêtements de rechange et le nécessaire de toilette. J’en avais marre d’être chaque fois obligé de les amener et les ramener.
Quand il ya le moindre problème en Haïti c’est d’abord à la communauté internationale qu’on s’en prend. On a accusé la Minustah, Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti(NDLR) d’avoir amené le choléra en Haïti, d’être de connivence avec le parti au pouvoir, d’être à la base de la mort de certains haïtiens, d’avoir pollué des sources d’eau … et j’en passe. Tout ceci est bien évidemment faux mais quand ca va mal il faut des boucs émissaires et c’est la communauté internationale qui déguste en général.
Au quotidien les règles de sécurité sont strictes et la moindre erreur peut vous être fatale. Si vous êtes impliqués dans un accident par exemple, dès qu’on voit l’insigne « UN »sur votre véhicule on cherche déjà à vous lyncher sans même chercher à comprendre. La moindre erreur constitue une faute grave que vous pouvez payer de votre vie. Vous déprimez facilement et fréquemment quand vous travaillez dans les missions.
Il vous faut une bonne hygiène de vie pour pouvoir tenir. Côté familial c’est tellement loin du pays qu’au meilleur des cas vous voyez votre famille 02 à 03 fois par an. Si vous n’y prenez garde vous devenez un étranger dans votre propre maison, vos enfants ne vous reconnaissent plus et votre conjoint souffre également de cette séparation. Vous êtes absent à la plupart des événements sociaux qui touchent votre famille.
Bien évidemment ce n’est pas non plus l’enfer même si c’est dur il ya aussi des moments de satisfaction et de joie, de solidarité, d’amitié et de partage. Alors oui on a bien souvent envie de tout lâcher et rentrer chez soi. Personnellement ma famille et moi nous prions beaucoup et ça nous aide à tenir. Dans tous les cas à un moment donné il faudra faire un choix.
Que pouvez-vous donner comme conseils à quelqu’un qui aimerait se lancer dans l’humanitaire ? D’abord est-ce un choix conseillé ?
Ghislain Toé : Je dirais que ça dépend de vos plans de vie et de vos objectifs. Sur le plan professionnel c’est extrêmement riche d’expérience car vous vivez dans un milieu où vous êtes sollicités au maximum de vos capacités. Vous partagez également des expériences diverses et venues d’horizons diverses. Si vous êtes marié et avez des enfants c’est délicat. Pour un jeune couple ce n’est pas vraiment facile de se lancer dans l’international. Cela exige beaucoup de sacrifices et de compréhension mutuelle. Alors il faut mettre les choses en balance et choisir. C’est donc au cas par cas.
Comme conseils que je puis donner pour quelqu’un qui veut se lancer dedans je dirais qu’il faut avoir de l’ambition et n’avoir pas peur du travail. Il faut être persévérant et pouvoir se relever à chaque fois car les échecs sont nombreux. Il faut aussi avoir du sang froid, de l’humilité et des capacités d’adaptation élevées. Vous travaillez avec des gens de cultures et de conceptions diverses, vous travaillez dans des environnements changeant du jour au lendemain. Il faut pouvoir gérer tout cela. Si vous êtes arrogant et prétentieux vous n’y arriverez jamais. Pour mon travail spécifiquement il faut avoir en plus de bonne aptitude de communication, de négociation et de diplomatie. Vous allez à l’ encontre de personnes qui ne sont pas toujours accueillantes et pourtant vous avez des objectifs et des résultats à atteindre avec ces gens-là. Ce n’est pas toujours facile d’arriver à gagner leur confiance.
Votre mot de fin ?
Ghislain Toé : Je vous remercie pour cette opportunité que vous m’accordez de partager mes sentiments et réflexions. On trouve souvent que ceux qui travaillent dans ce genre d’organismes n’ont pas à se plaindre et que leur vie est de tout repos. Ce n’est pas évident. C’est vrai c’est un choix. Mais il faut aussi des burkinabè dans ces institutions. Nous devons exporter et faire connaître notre savoir-faire et nos expériences. Egalement s’enrichir de celles des autres.
C’est difficile d’entrer dans des structures comme les Nations Unies. Il faut encourager ceux qui y sont parvenus afin qu’ils portent haut et loin le flambeau du pays. C’est extrêmement important. Quand vous vous présentez à quelqu’un ici, la question qui vient juste après votre nom c’est de savoir de quel pays vous venez. Cela veut dire que ça a une importance primordiale dans votre identité. Il ya plusieurs manières d’aimer son pays. Porter son nom et ses valeurs à l’extérieur de ses frontières est l’une d’elles.
David Sanon
L’Essentiel du Faso
Vos commentaires
1. Le 8 avril 2011 à 19:14, par Lucide En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Bravo M. Toé,
j’ai adoré votre derniere phrase qui dit : "il ya plusieurs manières d’aimer son pays : porter son nom et ses valeurs à l’extérieur de ses frontières est l’une d’elles".
Et oui, malheureusement peu de gens ont cette conception de la fierte de son origine.
Courage a vous.
Le 12 avril 2011 à 21:14, par L’Agenceur En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
« Sacré TOE !La cour d’Appel de Bobo-Dioulasso par ma voix t’adresse ses vives et sincères félicitations pour ton dévouement, ton courage, ton sens élévé de la responsabilité.
On est tous fier de toi. »
TTon intervention m’a permis de découvrir tes vécus quotidiens en territoire Haïtien.Mon frère redouble de courage ; tu as nos bénédictions.Bravo TOE !
NABI K. Bruno
Cour d’Appel/Bobo-Dioulasso
bruno_nabi@yahoo.fr
2. Le 8 avril 2011 à 21:00 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
C’est vrai qu’on imagine pas souvent la galère que vous vivez loin de vos familles. Beaucoup de courage ! Vous faites consciencieusement votre job et cela ne peut que nous apporter de la fierté. Bonne suite.
3. Le 8 avril 2011 à 21:40 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Je vois en vous un garcon intelligent et modeste. Que Dieu vous benisse.
LOP
Le 8 avril 2011 à 22:40, par Le Duc En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Ce messieur aime bien son pays. Il s’est incrit dans la commission Justice et droit de l’homme dans une jeune association au Burkina pour apporter sa pierre.
Il saura reconnaitre laquelle.
Bon courage mon frère.
4. Le 8 avril 2011 à 22:31, par Hebie En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Cher Ghislain,
Vos propos sont d’une grande sagesse et je tenais à vous en féliciter. En dehors de la dernière phrase dont la beauté égale la véracité, celles suivantes me parlent particulièrement étant aussi à l’étranger : "On se dit surtout qu’on n’a pas été assez là pour les siens et on se promet que si on s’en sort on va se rattraper. Mais on réalise surtout qu’on est bien peu de chose. Une fois on est et… pouf !... une fois on est plus. On remet pas mal de choses en question."
Tellement vrai ! Courage !
HM.
Le 9 avril 2011 à 14:40, par Mazawa En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
toi , tu dois etre le fameux Hebié Mamadou depuis Génève !
Le 9 avril 2011 à 17:55, par Le Voltaique En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Cher Ghislain,
Vos propos sont d’une grande sagesse et je tenais à vous en féliciter. En dehors de la dernière phrase dont la beauté égale la véracité, celles suivantes me parlent particulièrement étant aussi à l’étranger : "On se dit surtout qu’on n’a pas été assez là pour les siens et on se promet que si on s’en sort on va se rattraper. Mais on réalise surtout qu’on est bien peu de chose. Une fois on est et… pouf !... une fois on est plus. On remet pas mal de choses en question."
Tellement vrai ! Courage !
HM.
Cher HEBIE associez moi a votre contribution car etant aussi a l’etranger comme vous (en ASIE).
Merci
Unite...Travail...Justice
5. Le 8 avril 2011 à 23:21, par NONVIGNON A.Marius En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
J’ai aimé l’esprit jusqu’au boutiste de votre invité, un digne fils de Toussaint Louverture. Et pour parler le créole de Gonaives,Port-au-Prince, ou de Jérémie, en Haiti ; je dirai tout simplement, "Nou pap viv, mais nou existé !"
Marius NONVIGNON A.
Journaliste-Animateur
Ecrivain Béninois
"QUAND L’HEURE VA SONNER" PUBLIBOOK Paris 2009
Radio Bénin (ORTB)
Mail:nonvim@yahoo.fr
6. Le 9 avril 2011 à 00:03, par Tarbala En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Arrêtez de fantasmer sur le parcours professionnel des gens ! Ce monsieur ne reviendra plus au FASO et n’apportera rien de plus ici ! Il est parti de lui même et pour lui même, et c’est bien pour les siens...
Le 9 avril 2011 à 12:28 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Jalousie ou aigreur ? Si ce n est pierre c est paul.
Le 20 avril 2011 à 12:38, par est que ces militaires ont des noms ? En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Vraiment cet intervenant est jaloux. C’est lui qui va maigrir, pas Mr TOE
Ce sont ces genres de personnes qui prennent les armes contre leur population des qu’ils ont l’occasion.
Le 9 avril 2011 à 12:38 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
C’est ça là mon cousin appelle aigreur. Il travaille dans des conditions pénibles alors qu’il était quand même magistrat ici. Sa femme et son enfant sont ici. Qu’il revienne ou pas,soyons honnêtes. Il a fait un choix honnorable de de mettre au service de gens en difficulté. C’est ce qu’il faut retenir. Bonne suite Toé.
Le 9 avril 2011 à 14:10, par Mazawa En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Toi, tu es jaloux !
7. Le 9 avril 2011 à 02:01 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
quelqu’un a t il un contact email ou telephone de Toe. je suis aussi Burkinabe en Haiti depuis 1 an
Merci d avance
8. Le 9 avril 2011 à 05:42, par Ousmane le grand En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Mais il faut aussi des burkinabè dans ces institutions. Nous devons exporter et faire connaître notre savoir-faire et nos expériences. Également s’enrichir de celles des autres.
voilà qui est bien dit ; j’espère que cela tombera dans l’oreille de nos autorités.
9. Le 9 avril 2011 à 13:52, par Adama TRAORE En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Salut Toé,
Heureux de savoir que tu es en Haiti au service de ce peuple qui en a tant besoin.
On est de la même promo au "Vietnam"( 1989-1993). Bonne continuation. Voici mon mail : admtraore@gmail.com
10. Le 9 avril 2011 à 16:20 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Allo le Gislain, content de te lire et te savoir en plein forme. fait moi signe sur mon facebook : kambsiyangda@facebook.com
DMS
11. Le 9 avril 2011 à 18:54 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Courage mon frere. Etre loin de son pays et de sa petite famille, c’est une experience a vivre pour mieux comprendre...Un bel avenir vous attend au bout du chemin,In Shalla !
12. Le 9 avril 2011 à 19:18, par Inoussa verité En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Monsieur Toe, je respecte votre intelligence, courage et humilté. Je comprends aussi votre sacrifice.Dieu vous benisse et vous protege. Vous etes un digne fils du Faso.
13. Le 10 avril 2011 à 04:52, par si loin si proche (USA) En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
he les gas arretez de prendre la tete du petit samo il va se gonfler et apres on va se chercher. Bref je suis content de savoir qu’il ya des Burkinabe partout qui se cherchent et qui lutent aussi pour faire connaitre les patrie au monde. ca poussent les autres a vouloir connaitre chez vous et ca ne peut etre que benefique pour tous. Pour le cas de mon cousin Tarbala aigri la, il ne faut pas l’envouloir parce que trop encourager les Samo c’est pas du tout bon. Courage a toi Ghislain car je sais que c’est pas facile.
Le 11 avril 2011 à 09:03, par Moussa En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Hé petit Manoeuvre Organisé Spécialement pour les Services des Sociétés Ivoiriennes (MOSSI), silence, les samo avancent !!
14. Le 10 avril 2011 à 06:42, par silva En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Salut Ghislain
j’ai eu du plaisir à te lire et surtout à te retrouver. j’espère que tu te souviendras de moi... promotionnaire au LMB de Bobo. Amilcar Silva, le plus burkinabé des capverdiens !!! Tu peux me joindre sur mikasilva@yahoo.fr
15. Le 10 avril 2011 à 11:26, par Marcel En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Bonjour Cous ! comment va ?
J’ai lu avec plaisir ton interview qui nous decrit un peu ce que tu vis là bas.Prends courage !
16. Le 10 avril 2011 à 13:06 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
slt asso ! content de te lire. courage !
17. Le 10 avril 2011 à 18:46, par moussa En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Felicitation TOE.
beaucoup de courage a toi. C’est un sacrifice que vous faite pour defendre l’honneur du pays
Moussa
18. Le 11 avril 2011 à 11:00, par Peacemaker En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Bravo Ghislain ! Par ton travail, ton sens élevé de la responsabilité tu contribue ainsi à faire rayonner l’image du Burkina à l’extérieur. Tu fais la fierté de ton pays.
Courage ! Les petits mossi gagneraient à faire pareil. Ahahahaa !!!!!
19. Le 11 avril 2011 à 13:50, par Tolbos En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Depuis tres longtemps l’absence des burkinabè dans les organisme internationales est decriée. Il est vraiment essentiel d’encourager les burkinabè qui parvienne à s’integrer dans ces milieux et representer dignement les pays comme c’est le cas de ce jeune magistrat qui force l’admiration de tous.Tous nos encouragements M. TOE
20. Le 11 avril 2011 à 16:13, par A . SANOGO En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Courage mon Frère, je sais, ce n’est pas facile...., je suis fière de toi !
Nou kembe fem nan peyi d’Haiti !
Ta Grande Soeur de Jacmel/Haiti
A.S
21. Le 3 mai 2011 à 12:34 En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
Bonjour,
merci pour votre message de courage. Cependant, vous avez fait une erreur, mais ce n’est pas votre faute et cela ne diminue pas votre parcours exemplaire :
ceux sont effectivement les soldats de la Minustah qui ont apporté le choléra en Haiti. Evidemment, ils ne l’ont pas fait exprés... Il existe plusieurs preuves scientifiques. Pour n’en citer qu’une, Haiti n’avait jamais eu de choléra auparavent. Il y a eu une épidémie de choléra en septembre 2010 à Katmandou. En Haiti, l’épidémie à démarrer en aval du camp de la Minustah où étaient basés les soldats népalais (commune de Meille puis de Mirebalais). Nous devons bien étudier cette origine de l’épidémie afin de ne pas répéter l’erreur commise par les soldats de l’ONU.
22. Le 17 mai 2011 à 12:14, par ELIA En réponse à : Ghislain Toé : « A Haïti, la vie n’est pas rose … mais ce n’est pas non plus l’enfer »
un burkinabé au milieu d’un tremblement de terre ! ah on imagine un peu ce que vous avez vécu loin de votre si cher pays. ns espérons que vs apporterez votre pierre à la construction nationale.
à votre famille, beaucoup de courage particulièrement à votre épouse.